Dans
ces architectures urbaines, elle pose quelques silhouettes. Petits
personnages fantômes, traces de passants qui ont traversé ces villes
pour s’embarquer vers un ailleurs qui serait fait pour eux.
Abandonnées, elles ont leur vie propre, à une autre échelle, comme si
elles avaient toujours existé, inscrites au cœur de la nature bien
avant l’arrivée de l’homme. Coline Louber ramasse aussi des métaux rouillés, des pièces métalliques avec par-ci par-là une trace de peinture, des cailloux, des graines, des herbes... Elle voit en eux les bijoux qu’ils sont devenus, la nouvelle vie qui les habite déjà. Sous ses doigts, ils vont devenir personnages. Hommes et femmes à l’élégance hiératique ou petits bonshommes débordant de joie, pleins de vie, de rires. Foules animées, si vivantes, qui habitent des villes que notre cœur a connues. Villes imaginaires, mondes rêvés, des villes comme des bateaux. Et nous embarquons, sourire aux lèvres, vers ces ailleurs imaginaires pleins de sérénité. |
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Chantal Péninon, septembre 2012 | ||
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